« Le voyageur contemplant une mer de nuages »




La peinture que je vais analyser s’appelle « Le voyageur contemplant une mer de nuages ». Elle a été faite par le peintre allemand Caspar David Friedrich en 1820. Ce tableau est typique du romantisme, un mouvement philosophique et culturel qui a été particulièrement influent pendant la première partie du XIXe siècle en Europe et dehors.

En général, on peut dire que ce tableau veut représenter l’immensité de la Nature et, par contraste, l’affligeante insignifiance de l’homme.

Au premier plan, juste au centre de la peinture, on voit un personnage de dos qui se trouve au sommet d’une montagne et qui regarde le déploiement d’une immense mer des nuages qui passent lentement devant ses yeux. On ne peut pas voir le visage de ce mystérieux voyageur mais on imagine que son expression soit probablement d’étonnement, étant donné l’impressionnante paysage qu’il a en face.

Au centre de la peinture, on voit se pencher, au milieu du tapis de nuages, les pointes rocheuses des autres montagnes qui donnent une dimension de la hauteur effrayante dans laquelle le personnage se trouve.

A l’arrière plan, on aperçoit une autre montagne, la plus grande, située à gauche du voyageur en question, qui se lève massivement sur l’océan uniforme de nuages. Cependant, cette montagne implacable se perd dans l’horizon, en se confondant avec les nuages insatiables dessous et la voûte grise et jaune d’un ciel éternel au-dessous.  

Le peintre utilise des couleurs contrastées, étant le blanc, le marron et le gris celles qui prédominent.

Mais ce n’est pas à travers d’analyse raisonné de la lumière, des couleurs ou de la géométrique parfaite de la peinture qu’on pourra dévoiler son essence authentique. Il faut qu’on se concentre sur ce qu’elle veut exprimer.

Surtout, la peinture essaie d’éveiller chez le spectateur une sensation contradictoire d’une sérénité inquiétante. D’une part, elle on montre le mouvement tranquille et hypnotisant des nuages, qui on s’invite a une contemplation calme. D’autre part, la peinture transmet un silence abyssal et, avec lui, un sentiment de solitude radical, presque de désespoir mais en tous cas angoissant.   

Par ailleurs, la peinture souligne aussi le sens d’incommensurabilité. L’immensité de la montagne, le vertige de la hauteur, le flux incessant des nuages et l’infini d’un ciel menaçant s’imposent violemment au spectateur, saturant la perception et bouleversant l’esprit. De cette manière, avec sa majesté terrifiante, la Nature se montre, même dans le silence et le calme, sublime. 

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